Goran Hadzic a été le « président » de la République serbe autoproclamée de Krajina, entre 1992 et 1994, après l’indépendance de la Croatie.
Le tribunal international pour l’ex-Yougoslavie l’avait inculpé de 14 chefs d'accusation, meurtres et persécutions pour motifs religieux, raciaux et politiques, de torture et de la déportation de dizaines de milliers de personnes dans le but d’éliminer toutes les populations non-serbes de cette partie du territoire.
Goran Hadzic, qui était proche du président yougoslave Slobodan Milosevic, était accusé d'avoir participé à une entreprise criminelle commune avec les chefs des services secrets et de la police serbe, et aussi avec d'autre leaders nationalistes serbes de Serbie et de Croatie.
Goran Hadzic a notamment été impliqué dans le massacre de plus de centaines de blessés de l’hôpital de Vukovar, perpétré au terme du siège de la ville qui avait duré trois mois.
Au moment de son arrestation, en 2011, après sept ans de cavale, il était le dernier suspect recherché par le tribunal de La Haye. C'est un tableau qui l'a perdu, il s'était fait repérer en essayant de vendre une toile de Modigliani. Son arrestation avait été l'une des conditions de la poursuite de l'intégration européenne de la Serbie.
Son procès, ouvert l’année suivante, n’a jamais eu lieu. En raison d'un cancer du cerveau, Goran Hadzic était en liberté provisoire depuis avril 2015. En raison de son état de santé, le procureur du TPIY avait demandé la clôture de son procès au mois de mai dernier. L'ancien criminel de guerre est mort dans sa ville natale de Novi Sad, au nord de Belgrade.