Avec notre correspondante à Londres, Murielle Delcroix
La situation politique au Royaume-Uni évolue à un rythme absolument tourbillonnant. Theresa May était donc de facto le nouveau Premier ministre, mais il manquait quand même une pièce pour compléter ce puzzle, le locataire démissionnaire de Downing Street vient de l’ajouter.
David Cameron est venu annoncer devant sa résidence officielle qu’il présenterait sa démission à la reine mercredi 13 juillet et qu’il céderait la place à Theresa May dans la foulée mercredi soir.
Un peu plus tard, la nouvelle dirigeante conservatrice est apparue devant le Parlement de Westminster entourée de son mari et de son équipe. Theresa May qui s’est dit honorée d’avoir été choisie et a promis sous son leadership une nouvelle vision, forte et positive, pour le pays qui s’engage dans un avenir hors de l’UE.
Un ministère pour gérer le Brexit
Theresa May devient donc leader du parti conservateur en même temps que Premier ministre. Elle doit maintenant nommer son gouvernement et décider des portefeuilles attribués ou pas. Par exemple au ministre de l'Economie George Osborne ou encore à l'ancien maire de Londres et Brexiter Boris Johnson.
Les premières priorités pour la nouvelle dirigeante seront de tenter d’unifier le parti conservateur qui s'est déchiré sur la question européenne et puis aussi de mener à bien les délicates négociations post-Brexit avec les 27 membres restants de l’UE.
Seule certitude sur cette question, Theresa May ne cesse de répéter qu’elle ne reviendra pas sur la décision d’une majorité de Britanniques de quitter l’UE et va mettre en place un ministère spécialement dédié à la gestion du Brexit. Et le nouveau Premier ministre a promis de mener ces discussions d’une main de fer, dans la lignée d’une autre dirigeante au caractère bien trempé, Margaret Thatcher.