Avec notre correspondant à Berlin, Pascal Thibaut
« Il faut désigner un nouveau Premier ministre, cela prendra quelques jours », scande Jean-Marc Ayrault. Le message du ministre français des Affaires étrangères, comme celui de ses collègues, est clair : Londres doit enclencher rapidement les négociations sur la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne. Le Royaume-Uni ne doit pas attendre le départ de David Cameron annoncé hier pour l’automne. Les six pays fondateurs craignent qu’une période d’incertitude ne complique les choses.
La rencontre de Berlin était également destinée à réfléchir aux initiatives que les 27 veulent prendre. Des propositions franco-allemandes sur une Europe plus flexible avec des groupes de pays allant de l’avant ont été formulées. Les six veulent aussi lutter contre l’euroscepticisme avec des avancées concrètes sur des dossiers essentiels qui préoccupent leurs concitoyens.
Continuer une politique européenne
« Il est possible d’avancer à 27 peut-être après les négociations sur le départ du Royaume-Uni, mais sur certains dossiers pourquoi pas avec un nombre plus réduit d’Etats membres », a déclaré Didier Reynders, le ministre belge des Affaires étrangères. Et d’ajouter : « Nous devons travailler sur l’immigration. C’est très important de donner une réponse claire aux Européens avec des mesures concrètes. Cela vaut aussi pour la sécurité interne et externe de l’Union. Et troisièmement nous devons faire plus pour créer des emplois et soutenir la croissance. »
De nombreux échanges auront lieu d’ici le sommet européen de mardi et mercredi à Bruxelles. La principale rencontre se tiendra lundi à Berlin avec Angela Merkel, François Hollande et le Premier ministre italien Matteo Renzi.
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