Ils ont pleuré en apprenant le résultat du référendum et maintenant ils expriment leur colère, rapporte notre envoyée spéciale à Londres, Béatrice Léveillé. Les jeunes Britanniques favorables au « remain », parfois trop jeunes pour aller voter, se mobilisent sur les réseaux sociaux et dans la rue.
Ils se sont retrouvés, vendredi 24 juin, devant le Parlement avec des pancartes : « C’est mon avenir, qu’avez-vous fait de mon vote ? ». Tenant une pancarte « Je ne pars pas », un jeune s’est assis par terre devant le 10 Downing Street, le domicile du Premier ministre David Cameron.
« Torrent de haine »
« La campagne a été un torrent de haine contre les migrants de la part du camp du Brexit. Le camp en faveur du maintien n’a pas répondu. Nous devons nous dresser contre ça quel que soit le résultat du referendum », disent-ils.
Le président de l’UKIP Nigel Farage et l’ex-maire de Londres, Boris Johnson, sont leurs cibles privilégiées. « No borders no Boris » ou encore « Refugees in, Boris out » sont les slogans que l'on peut entendre.
Des pétitions circulent sur le net
L'une, qui concerne les Londoniens, réclame que la capitale britannique reste dans l'UE et appelle le nouveau maire de Londres, Sadiq Khan, à déclarer Londres indépendante du Royaume-Uni. « Pour l'Euro, on verra plus tard », précise la pétition. Pour mémoire, Londres a voté à plus de 60% en faveur du maintien dans l’Union européenne.
Une autre pétition, en ligne sur le site du Parlement, a franchi ce samedi matin le cap du million de signatures. Elle demande que le résultat du référendum ne soit validé que si le camp vainqueur recueille au moins 60% des voix, et qu’au moins 75% des Britanniques se sont déplacés aux urnes. Or le taux de participation s'élevait jeudi à 72 % et le vote en faveur du retrait de l'UE ne l'a emporté qu'avec un peu plus de 51% des voix. Elle a de fortes chances de faire l’objet d’un débat sans vote des parlementaires.