Le mot tabou, le mot interdit par les autorités turques, cette ligne rouge François l’a déjà franchie, aussi il devrait le taire pour ne pas fragiliser son hôte face à son puissant voisin du Sud et compliquer un peu plus encore la situation des chrétiens en Turquie, et parmi eux celle des réfugiés syriens et irakiens.
En revanche, le pape fera mémoire de cette page tragique du XXe siècle en allant se recueillir à Erevan au musée du génocide arménien.
Sa visite en Arménie, après la Turquie en novembre 2014 marquée par un échange tendu avec le président Erdogan, François la place sous le signe de la paix et de l’œcuménisme.
La paix dans un pays qui a vécu quatre jours de guerre en mai avec l’Azerbaïdjan toujours pour le contrôle de l’enclave arménienne duHaut-Karabach. L’œcuménisme en rencontrant dans ce pays chrétien à 96% une Eglise orientale fidèle à ses origines, devenue indépendante depuis le Concile de Chalcédoine au IVe siècle, mais qui est en fait théologiquement proche de Rome.