Avec notre correspondant à Berlin, Pascal Thibaut
Frank-Walter Steinmeier avait invité son homologue Jean-Marc Ayrault dans sa circonscription. Un geste pour souligner la bonne relation entre les deux hommes et la solidité de la relation franco-allemande.
Les deux pays membres fondateurs de l’Union européenne et moteurs de son intégration suivent de près le référendum des Britanniques dans une semaine. Frank-Walter Steinmeier comme Jean-Marc Ayrault ont répété leur souhait qu’un Brexit soit évité alors que les sondages lui donnent un avantage.
Officiellement, il n’y a pas de plan B si la Grande-Bretagne quittait l’Union européenne. Mais les craintes des deux ministres des Affaires étrangères étaient perceptibles.
« Un Brexit constituerait un tremblement de terre pour l’Europe. Il faudrait s’assurer qu’un processus d’intégration en cours depuis plusieurs décennies ne débouche pas sur une désintégration », prévient Frank-Walter Steinmeier.
Jean-Marc Ayrault, qui a souligné les difficultés actuelles de l’Europe, a, à mots couverts, laissé entrevoir que l’on réfléchissait bien à un « après Brexit » qui impliquerait une relance européenne.
« Ce qui n’empêchera pas pour autant l’ensemble des autres pays de continuer à avancer et c’est sur quoi nous réfléchissons, car l’Europe ne peut pas être statique. Nous nous voulons, et c’est notre responsabilité, donner à l’Europe un nouveau dynamisme », a souligné le chef de la diplomatie française.
L’ancien couvent dominicain qui abritait la rencontre des deux ministres et leur visite d’une cathédrale auront peut-être inspiré de nouvelles propositions. Et la croisière en bateau leur aura peut-être permis de réfléchir sur le cap à donner à l’Europe.
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