«Nous ne sommes pas de mauvais perdants. Il en va des fondements de la démocratie et de l'Etat de droit», a martelé lors de la conférence de presse, Heinz-Christian Strache, le chef du FPÖ, le Parti de la liberté. La formation autrichienne d'extrême droite a fait constater et analyser par un groupe de juristes, des « dysfonctionnements » et « irrégularités », qui, selon elle, ont empêché son candidat Norbert Hofer de devenir président de l'Autriche.
Il est vrai que lors du deuxième tour de scrutin de l'élection présidentielle, le 22 mai, Norbert Hofer n'a été dépassé que d'environ 30 000 voix par l'ancien chef des écologistes autrichiens, Alexander Van der Bellen. Ce dernier a bénéficié notamment du résultat du vote par correspondance, traditionnellement défavorable à l'extrême droite, et qui a représenté près de 17% des suffrages exprimés.
Le FPÖ conteste notamment les modalités de dépouillement de ce vote : le parti affirme entre autres que dans certaines circonscriptions, les bulletins arrivés par la poste ont été ouverts trop tôt. Après le recours déposé par l'extrême droite, la Cour constitutionnelle autrichienne dispose de quatre semaines pour valider ou invalider l'élection d'Alexander Van der Bellen, qui devrait entrer en fonction le 8 juillet prochain.