En Pologne, « Anaconda » réunira près de 30 000 soldats dont 14 000 Américains, d'autres manœuvres suivront en Estonie notamment. Des exercices massifs destinés aussi à rassurer les partenaires de l'Otan vis-à-vis de la menace potentielle de la Russie, deux ans après l'annexion de la Crimée.
« Anaconda » s'annonce déjà comme le plus gros exercice otanien mené en Pologne ces dernières années. Si les forces des pays de l'alliance ont massivement rejoint le pays par la route, la mer ou par les airs ces dernières semaines, à l'origine « Anaconda » est pourtant un exercice national conduit par l'armée polonaise.
Objectif cette année : tester la capacité des forces polonaises à s'intégrer dans un environnement multinational.
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Anaconda est aussi l'illustration concrète des décisions qui devraient être prises au sommet de l'Otan, début juillet à Varsovie : renforcement des capacités de commandement de l'Alliance en Europe du Nord et de l'Est et validation du principe consistant à déployer par rotation une brigade blindée en Europe. Quatre mille hommes envoyés tour à tour en Pologne et dans les pays baltes notamment pour faire face à la menace potentielle de la Russie.
Les pays baltes qui accueilleront courant juin l'exercice « Coup de Sabre » (« Saber strike ») réunissant 10 000 soldats pour tester leurs capacités opérationnelles sur le terrain, alors que « Réponse rapide » (« Swift Response ») en Allemagne évaluera dès cette semaine les capacités de réaction rapide de l'alliance afin d'intervenir en cas de crise.
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