C'est à l'issue d'une enquête de plusieurs mois, menée dans le cadre du programme européen Empact de lutte contre le crime organisé que la police grecque a pu démanteler les deux réseaux de passeurs. Seize ressortissants étrangers résidant à Athènes ont été interpellés, parmi eux les chefs présumés des deux gangs, un Bangladais et un Syrien. Une enquête judiciaire a été ouverte contre les suspects pour appartenance à une organisation criminelle, trafic de migrants, faux et usage de faux.
Quelque 48 autres personnes résidant en Grèce, tous des étrangers, ainsi que 51 complices présumés résidants dans divers autres pays, sont également recherchés.
Le mode opératoire des trafiquants se basait notamment sur des faux papiers. Depuis au moins deux ans et pour des tarifs qui allaient de 100 à 5 000 euros, ils envoyaient aux candidats à l'entrée en Europe des documents faux ou volés et des billets d'avion pour leur permettre de se rendre notamment en Autriche, en Suède, au Royaume-Uni, en Allemagne, en Italie, ou encore en France.
Selon un expert européen en matière de sécurité, cité par France presse, Athènes serait devenue depuis une dizaine d'années, « un supermarché international de faux documents ».