Avec notre envoyée spéciale à Thessalonique, Charlotte Stiévenard
Dans une ancienne tannerie reconvertie, 550 réfugiés sont hébergés, comme Mohaned, un jeune syrien évacué du camp d'Idomeni. Il a été emmené dans cette zone industrielle de Thessalonique en bus. Ce camp, comme pratiquement tous, a un désavantage : « C'est tellement loin de la ville. Si vous voulez aller à Thessalonique maintenant, c'est très difficile ».
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Il préfère tout de même largement les conditions de vie ici, à Thessalonique. Il avance une autre raison pour expliquer que le camp d'Idomeni a tenu aussi longtemps : « Les gens sont restés dans le camp d'Idomeni jusque maintenant, car il y a beaucoup de passeurs, explique-t-il. Ils prennent l'argent des gens et en échange ils les emmènent jusqu’en Macédoine, voire en Serbie à Belgrade ».
Mais dans un autre camp, un père de famille kurde de Syrie a une autre explication, plus courante : « Des gens m'ont dit que la frontière allait rouvrir. Je suis resté pour la frontière ! ».
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Selon une source de l'organe de gestion de la crise migratoire, le deuxième jour, les bus étaient moins nombreux à partir d'Idomeni, car il s'agit de ne pas encombrer les nouveaux camps, alors qu'ils ne sont pas tous terminés.