Avec notre correspondante à Bruxelles, Laxmi Lota
Pour ce premier jour, le tribunal est revenu sur l'enquête qui a mené à l'assaut du 15 janvier 2015 à Verviers. Ce sont des écoutes téléphoniques qui ont permis d'arrêter les projets terroristes des jihadistes. Ils prévoyaient de s'en prendre à la police belge.
« J'ai tout, tout est caché dans un entrepôt ». C'est la petite phrase entendue par les policiers en décembre 2014. Une phrase prononcée par l'un des prévenus à celui qui sera identifié par la suite comme Abdelhamid Abbaaoud, chef de la cellule de Verviers.
Sur le banc des prévenus, Marouane El Bali, 26 ans. Il a survécu à l'opération des forces spéciales. Pour son avocat, Me Sébastien Courtoy, il est innocent. « Pour la tentative d’assassinat, je ne dis pas qu’il y en a existé une, mais lui en tout cas il n’y a pas participé, affirme-t-il. On peut le prouver assez facilement dans la mesure où Monsieur El Bali n’arrive dans le groupe que la veille de l’assaut. Donc il aurait difficilement pu planifier un attentat étant donné que 24 heures avant il n’était pas question de lui. Donc on s’en expliquera dans ces débats-là. »
Dans la planque de Verviers, des fusils d'assaut, mais surtout de quoi fabriquer une bombe, des produits pour faire du TATP, l'explosif qui a aussi servi lors des attaques de Paris et Bruxelles. Le procès va durer trois semaines, 9 des 16 prévenus sont toujours en fuite.
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