Avec notre correspondant à Berlin, Pascal Thibaut
Deux têtes plantées sur des piques. A côté des victimes, considérées comme des « infidèles », trois combattants jihadistes en Syrie posant fièrement. Ces derniers avaient ensuite posté leur cliché sanglant sur Facebook.
L'un d'eux, un Allemand d'origine iranienne de 21 ans, arrêté à l'automne dernier près de Francfort, est accusé et jugé de crime de guerre, une première en Allemagne depuis le début du conflit en Syrie.
Un flux d'informations parvient quotidiennement aux autorités
D'autres procès ont été intentés contre d'anciens jihadistes pour participation à une organisation terroriste à l'étranger. L'arrivée de nombreux réfugiés syriens en Allemagne ces derniers mois permet aux autorités allemandes d'en savoir plus sur de tels crimes.
Quelque 25 à 30 renseignements leur parviennent quotidiennement grâce aux procédures d'asile, permettant de récolter des informations sur les exactions commises en Syrie. Une vague de procès est attendue pour cette année.
Les réseaux sociaux et les témoignages font avancer les enquêtes
Parmi ces procès attendus, une douzaine concernent des crimes de guerre. Les autorités allemandes ne peuvent pas enquêter sur place, mais elles exploitent les témoignages de réfugiés et les réseaux sociaux utilisés par les jihadistes.
Ces nouvelles procédures font suite à d'autres, moins nombreuses dans le passé, sur les crimes commis en ex-Yougoslavie et dans l'Afrique des Grands Lacs.