De notre bureau à Bruxelles,
C’est précisément après avoir vu cette émission que Halet a commencé à douter de la moralité des activités de son employeur. Il ne soupçonnait pas qu’un réviseur comme Deltour, qu’il ne connaissait pas, ait pu avoir accès à des fichiers sensibles, ce qui témoigne, dit-il, de la protection informatique structurellement défaillante chez PwC, tout comme le fait que nombre d’anciens employés de cette entreprise continuaient à pouvoir accéder à l’intranet bien après leur départ.
Halet disculpe le journaliste qu’il a contacté, mais charge l’administration fiscale luxembourgeoise et finit par révéler que le scandale des LuxLeaks n’aurait nullement nui à PwC, au contraire, cela leur aurait valu quantité de nouveaux clients.
L’autre audition du jour, très attendue, était celle du directeur de l’Administration grand-ducale des Contributions directes. Mais la déconvenue fut totale : avec l’approbation du président du tribunal, ce témoin s’est retranché derrière le secret professionnel du fonctionnaire, de sorte que les avocats de la défense n’ont pu extraire de lui pour toute précision que le nombre approximatif des collaborateurs de son service. Rien de plus.
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