Avec notre correspondante à Rome, Anne Le Nir
Pour l'heure, Rome tente de rassurer les Autrichiens en promettant de renforcer les contrôles des flux de migrants vers le col du Brenner.
Lors de son entretien avec son homologue autrichien, le ministre de l'Intérieur, Angelino Alfano, a également promis que l'accord de police entre l'Italie et l'Autriche, signé en 2014, serait bientôt ratifié par le Parlement. Mais il a aussi présenté ses propres statistiques pour démontrer que le col du Brenner est « un lieu de passage plus emprunté par les migrants en direction de l'Italie qu'en direction de l'Autriche ».
Autrement dit, Vienne doit bien comprendre l'aberration de son projet de barrière anti-migrants qui risque surtout d'entraîner de graves problèmes en termes d'économie et de tourisme pour les deux pays voisins.
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De son côté, le ministre de l'Intérieur autrichien, Wolfang Sobotka, s'est montré un peu plus conciliant, déclarant que « l'Autriche ne veut pas violer les règles européennes, mais demande plus de solidarité. »
« La décision de Vienne n'est pas définitive », a assuré le ministre italien de l'Intérieur à l'issue de cet entretien.
L'affaire est loin d'être close. Elle sera d'ailleurs au centre de la rencontre le 5 mai à Rome entre le président de la Commission européenne et chef du gouvernement italien, Matteo Renzi.
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