Migrations: les Européens souhaitent la création de gardes-frontières communs

Jeudi 21 avril 2016 à Luxembourg, une réunion des ministres européens de l'Intérieur a été consacrée à la question des migrants. Les Vingt-Huit ont formellement adopté une position commune sur la création d'un nouveau corps européen de gardes-frontières, qui devra garantir le contrôle des frontières extérieures de l'Union.

Avec notre envoyé spécial à Luxembourg,  Quentin Dickinson

Le retour d’une météo plus clémente fait redémarrer les tentatives d’immigration clandestine, non pas seulement via la mer Egée vers la Grèce, mais aussi de nouveau au départ des côtes libyennes en direction de l’Italie. C’est pourquoi les ministres de l’Intérieur de l’UE, réunis à Luxembourg, attendent avec une certaine impatience que le gouvernement libyen, reconnu par les Nations unies, parvienne à asseoir son autorité sur l’ensemble du pays, et autorise les Européens à patrouiller et à intervenir contre les passeurs de migrants et contre les trafiquants d’armes dans les eaux territoriales du pays.

Dès ce feu vert et l’extension de leurs missions obtenus, les navires de l’opération européenne Sophia, qui battent pavillon de plus d’une demi-douzaine de pays, pourront conduire leurs missions. A savoir la surveillance maritime, la fouille et l’arraisonnement des embarcations suspectes, voire leur destruction, sans oublier l’arrestation des individus qui se livrent à des activités criminelles. L’opération Sophia, qui coûte plus d’un million d’euros par mois, a permis de sauver plus de 13 000 personnes en moins d’un an. Un bilan remarquable, qui ne constitue cependant pas sa principale raison d’être.

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