Avec notre correspondant à Berlin, Pascal Thibaut
200 000 réfugiés étaient arrivés durant le seul mois de novembre dernier. En mars, ils n’étaient plus que 20 000. La fermeture de la route des Balkans a conduit à une baisse sensible de l’arrivée des migrants ces dernières semaines.
De nombreux foyers de premier accueil sont désormais vides. Ils ne seront pas démantelés pour pouvoir les réactiver si nécessaire. Mais l’office des migrations a beaucoup à faire, car les arrivées massives de l’année dernière - plus d'un million - conduisent à une accumulation de demandes d’asile non traitées, 400 000 au total.
Le ministre de l’Intérieur allemand qui présentait les derniers chiffres ce vendredi a estimé que « le temps du laissez-passer » était fini. Thomas de Maizière a aussi insisté sur les mérites de l’accord entre l’Europe et la Turquie saluant « une solution européenne » dont l’application « a bien commencé ». Même si les Allemands restent sceptiques : 56% d’entre eux jugent cet accord mauvais.
Thomas de Maizière s’est refusé à prédire le nombre de nouveaux migrants pour cette année. Il estime que de nombreux Africains vont tenter de gagner l’Europe. Pour lui, le pronostic de 100 000 à 200 000 personnes de son collègue en charge du développement est plutôt sous-estimé.