Avec notre correspondant à Varsovie, Damien Simonart
Les premiers des 7000 migrants devaient arriver en Pologne dans quelques jours maissuite aux attentats de Bruxelles, le Premier ministre Beata Szydlo fait volte-face. « Nous sommes obligés de veiller avant tout à la sécurité de nos concitoyens », a-t-elle déclaré, ajoutant qu’il « n'est pas possible en ce moment de dire que la Pologne est d'accord pour accepter un groupe quelconque de migrants. »
Beata Szydlo a appelé l'Europe à refuser d'accueillir « ceux qui viennent seulement pour améliorer leurs conditions de vie » et parmi lesquels figurent des terroristes.
Le Premier ministre polonais a également critiqué l'insouciance des pays de la vieille Europe qui ont accepté l'afflux de migrants et regretté que « l'UE ne tire pas de leçons de ce qui se passe. »
Même si 7000 migrants représentent peu par rapport aux 120 000 que l'UE s'est engagée à accueillir, la décision de Varsovie risque d'en amener d'autres. Les pays du groupe de Visegrad mais aussi la Roumanie et la Croatie partagent depuis le début les craintes de la Pologne.