Avec notre correspondant à Istanbul, Alexandre Billette
Après l’attentat-suicide de samedi, les autorités turques avaient d’abord pointé du doigt les rebelles kurdes. Finalement le kamikaze est bel et bien lié à l'organisation Etat islamique. Il s’agit d’un ressortissant turc, Mehmet Öztürk, 24 ans, dont l’identité a été confirmée par des tests ADN effectués sur ses proches.
Mehmet Öztürk faisait partie d'une cellule du groupe Etat islamique, la cellule d'Adiyaman, considérée comme étant l'une des plus actives en Turquie. Elle serait responsable de plusieurs attentats en 2015, notamment à Diyarbakir, à Suruç et elle serait aussi derrière l’attentat à Ankara, en octobre, qui avait fait plus d'une centaine de victimes dans un rassemblement pour la paix.
Cette information pose beaucoup de questions, notamment sur l'efficacité des services de renseignements puisque ce groupuscule est connu des autorités. Le Premier ministre Ahmet Davutoglu avait suscité la polémique après l'attentat d'Ankara en avouant son impuissance : l'Etat a la liste des kamikazes potentiels du groupe Etat islamique, mais ne peut rien faire contre eux avant leur passage à l'acte, avait-il reconnu.