Avec notre bureau à Bruxelles,
La crise touche tous les agriculteurs de l'Union européenne et la France veut mettre en place des mesures communes, même si sur l'élevage les constats ne sont pas unanimes. En effet, Suédois, Danois, Britanniques et Irlandais ne semblent pas se mettre martel en tête sur la question de la surproduction laitière. Ils estiment que la production sera régulée par la demande. Du coup, ces pays sont toujours réticents devant les propositions d'intervention publique sur les marchés.
Si les Allemands et les Français se sont déjà mis d'accord sur les mesures à prendre pour le porc et le lait, les propositions mises en avant par la France trouvent aussi un net soutien en Europe centrale et méridionale où le secteur des fruits et légumes est particulièrement touché.
Il y a en fait une offensive diplomatique pour chercher à constituer des majorités. Pour la France, l'objectif avoué est de trouver le moyen de stabiliser et de réduire la production avec des outils qui permettraient de la limiter dans certains secteurs. Une préoccupation partagée par exemple au Portugal pour le porc.
Les Pays-Bas, qui président pour six mois l'Union européenne, proposent de relever temporairement les aides que les gouvernements peuvent verser aux agriculteurs, d'améliorer l'étiquetage et de mettre en place des crédits à l'exportation.