Avec notre envoyé spécial à Bratislava, Alexis Rosenzweig
Arrivée en musique du chef du gouvernement, pour son dernier meeting à Bratislava, la capitale slovaque. Quelques mots sur un bilan économique positif et la croissance la plus soutenue de tous les pays de l’Union européenne, puis Robert Fico en arrive vite à la protection de l’espace Schengen. Et de promettre, sous les applaudissements, de ne jamais accepter un seul réfugié musulman sur le sol de son pays.
Pourtant, les demandeurs d’asile sont rares ici, et la Slovaquie, pays très catholique, n’a accueilli récemment qu’une centaine de réfugiés, des chrétiens d’Irak. « Nous sommes un petit pays et nous ne pouvons pas nous permettre d’aider tout le monde », estime cette retraitée, reconnaissante envers le gouvernement sortant de lui avoir un peu augmenté sa pension et permis de prendre le train gratuitement.
Sans réel adversaire de taille, Robert Fico et son Parti social-démocrate devraient facilement remporter ce scrutin législatif, avec des négociations prévues dès l’annonce des résultats pour la formation d’une coalition. Peut-être cela se fera-t-il à nouveau avec l’extrême droite, comme il y a dix ans. Une alliance très mal vue à l’époque par l’Union européenne, dont la Slovaquie prend la présidence tournante en juillet prochain.