Après l’échec de Mariano Rajoy, celui de Pedro Sanchez. Un échec qui était plus que prévisible. L’accord passé entre le Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) et les centristes de Ciudadanos avait provoqué la colère du patron de la formation de gauche Podemos, Pablo Iglesias, qui avait alors annoncé qu’il refuserait de suivre les socialistes dans leur intention de créer une large coalition.
Et ce vendredi, lors du deuxième vote devant les Cortès, les conservateurs du Parti populaire (PP) et les élus de Podemos ont refusé l’investiture du chef de file des socialistes, avec 131 « oui » contre 219 « non ». Il ne reste désormais plus que deux mois aux différents partis pour tenter de trouver un compromis, qui éviterait la convocation de nouvelles élections.
Vers de nouvelles élections législatives en Espagne
Mais l'éventualité d'une sortie de l'impasse est rejetée par les spécialistes politiques. Selon eux, Podemos souhaite au contraire un nouveau scrutin, espérant ainsi dépasser un PSOE en perte de vitesse. Le parti d’extrême-gauche fera donc tout pour empêcher un éventuel accord. Même son de cloche chez les conservateurs du PP.
Les conservateurs sont pourtant mal en point, à cause des nombreux scandales qui les frappent. Le Parti populaire, dont le chef de file Mariano Rajoy continue de gérer les affaires courantes du pays en l’absence d’un nouveau gouvernement, mise sur l’échec de la gauche pour renouer avec un électorat qui a pris ses distances ces derniers temps et qui a rejoint les rangs des centristes de Ciudadanos.