Législatives en Irlande: sanction attendue pour les partis traditionnels

Les élections législatives irlandaises, qui se tiennent ce vendredi 26 février, se résument presque à un référendum sur l’austérité. Alors que le pays a frôlé la faillite en 2010, la coalition en place défend son bilan économique spectaculaire, près de 7% de croissance l’an dernier et un chômage qui a presque diminué de moitié en quatre ans. Mais les effets de la reprise ne se font pas encore sentir pour beaucoup d’Irlandais, qui devraient sanctionner les partis traditionnels.

Avec notre correspondant à DublinSébastien Duval

« Poursuivons la reprise ! » C’est le message répété en boucle, depuis le début de la campagne, par le Premier ministre Enda Kenny et les autres candidats du Fine Gael. Le parti de centre droit arrive en tête de tous les sondages, mais de nombreux Irlandais lui reprochent de ne pas sentir les bénéfices de cette reprise.

Ils ont subi pendant des années une sévère cure d’austérité, notamment marquée par une forte hausse des impôts. L’économie se porte nettement mieux aujourd’hui, mais les services publics sont toujours défaillants et la crise du logement continue d’empirer.

Rejet de la coalition sortante

Le rejet de l’austérité pourrait profiter aux candidats indépendants et au Sinn Féin, parti nationaliste de gauche. L’éparpillement des voix devrait en tout cas empêcher la coalition sortante d’obtenir la majorité.

Un scénario instable se profile donc, comme en Espagne, à moins que le Fine Gael ne décide de former une coalition avec un autre parti de centre droit, le Fianna Fail, son rival historique.

 

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