Avec notre correspondante à Bruxelles, Laxmi Lota
« C'est le plus grand recruteur que nous ayons eu sur notre territoire ! ». C'est ainsi que le procureur général qualifie Khalid Zerkani dans son réquisitoire.
L'homme à la longue barbe noire, actuellement détenu, est arrivé le sourire aux lèvres dans la salle et a justifié son appel en ces termes : « Je refuse d'être qualifié de jihadiste. Je suis une personne pacifiste ». Le recruteur va même jusqu'à prendre à témoin le policier infiltré dans son groupe. « Il peut en attester, je n'ai aucune relation avec cette idéologie » affirme-t-il. Le ministère public rappelle alors que le prévenu a envoyé à la mort plusieurs jeunes et requiert 15 ans de prison à son encontre.
Sur le banc des prévenus, il y a également Fatima Aberkan, 56 ans. « Elle a le jihad dans la peau depuis des années », lance le procureur. Et quand le président de la Cour lui demande pourquoi elle a posé avec des armes sur Facebook, elle répond que tout le monde fait des erreurs et qu'on ne choisit pas sa famille. Enfin, pour justifier l'hébergement de candidats au jihad, Fatima Aberkan a simplement expliqué qu'elle aimait inviter.
Le parquet a requis de 10 à 15 ans de prison à son encontre.