Ouverture du procès d'un jihadiste français en Belgique

Rachid Benomari est soupçonné d'être le chef d'une filière terroriste basée à Bruxelles et dès les premières audiences, il a avoué avoir participé à un guet-apens en Somalie. L'opération aurait, selon l'accusé, fait une trentaine de morts.

Pour ces faits, Rachid Benomari a déjà été condamné une première fois, à Bruxelles, à 20 ans de prison. En mai dernier, la justice belge l'avait reconnu coupable de recrutement de jihadistes belges pour la Somalie et la Syrie en 2011 et 2012, mais aussi d'être lui-même parti combattre sur place.

Au départ, c'est au Kenya que le Francais a été arrêté, puis condamné à un an de prison en juillet 2013 pour entrée illégale dans ce pays. Emprisonné au Kenya, Rachid Benomari avait raté le début de son procès. Une fois extradé en Belgique, il avait demandé lui-même à être rejugé. Benomari comparaît également avec un Belge et un Algérien au parcours identique.

Son profil est très atypique. Des Anglais, des Américains et quelques Belges ont déjà rejoint les shebabs. Mais à part lui, presqu'aucun jihadiste francais n'a combattu en Somalie. Atypique aussi par son âge, 41 ans, alors qu'en Syrie et en Irak aujourd'hui, la moyenne d'âge des combattants francais du jihad tourne plutôt autour de 25 ans.

Dès l'ouverture de son procès ce mardi, le juge a rappelé qu'il s'était montré très revendicatif devant les enquêteurs s'accusant lui-même d'avoir tué une trentaine de personnes lors d'une embuscade en Somalie. Pour autant, dans le box des accusés, le jihadiste francais a plutôt minimisé son rôle en niant avoir dirigé une filière : « Je suis un combattant pour défendre l'islam, a-t-il dit, je ne fais partie d'aucune organisation. »

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