La production de porcs et de lait a augmenté en France sans que la demande mondiale ne soit au rendez-vous et les cours ont chuté. Dans la filière laitière, les volumes étaient régis par l'Europe et les prix du lait variaient peu. Mais avec la fin des quotas l'année dernière, le système s'est emballé.
Pour le porte-parole de la Confédération paysanne, l'embargo de la Russie, grand importateur de produits alimentaires, doit être levé et l'Europe doit intervenir. « Nous on revendique l’adaptation de l’offre et de la demande. S’il y a trop de lait sur le marché, il faut diminuer la production laitière. S’il y a trop de porc sur le marché, il faut diminuer la production porcine, estime Laurent Pinatel. Mais pour ça il faut que la Commission européenne prenne les décisions qui s’imposent. Donc les premières décisions, c’est de stocker le lait en trop, le porc en trop et puis après d’organiser des mécanismes qui feront remonter les prix pour favoriser l’émergence d’un modèle agricole qui respecte les hommes et les femmes qui en vivent. Qui respecte surtout les consommateurs et l’environnement. »
Autre solution : trouver des débouchés pour les produits européens en Amérique du Sud, par exemple, ou en Asie. La Commission, qui a débloqué une enveloppe de 500 millions d'euros l'année dernière pour les Vingt-Huit, ne semble pas en tout cas disposer à donner plus.
→ A (RE)ECOUTER : Agriculteurs français, les raisons de la colère