Avec notre correspondante à Athènes, Charlotte Stiévenard
Au camp de transit pour migrants d'Eleonas, à l'ouest d'Athènes, les réfugiés jouent au football. En visite, Giorgos Kaminis, le maire sans étiquette de la capitale, tient à rappeler que la Grèce a bien plus que la crise migratoire à gérer.
« Nous devons garder en tête qu'en même temps, la Grèce fait l'expérience d'une crise économique, sociale et même politique, dit-il. Ces dernières années, c'est la récession. On peut comprendre les problèmes administratifs auxquels fait face notre Etat. »
→ A (ré)écouter : Les réformes pourront-elles sortir la Grèce de la crise ?
Si les partenaires européens de la Grèce décidaient de bloquer les migrants en Grèce, la situation pourrait empirer. Alors qu'un article du quotidien britannique Financial Times conseille au gouvernement grec de demander un allègement de sa dette énorme en échange de la création de camps géants, Giorgos Kaminis a mis en garde le gouvernement contre ce type d'idées.
« Ce type de marchandage est inacceptable, dénonce-t-il. Nous allons être un pays responsable et remplir nos obligations vis-à-vis de l'Union européenne, mais nous n'allons pas vendre notre dignité et notre bien-être pour alléger notre dette. »
Selon le ministre grec adjoint à l'Immigration, la Belgique aurait justement proposé la création d'un camp de 400 000 réfugiés en Grèce, pays de 11 millions d'habitants. Giannis Mouzalas estime que cela ne respecterait pas les droits des réfugiés.