Avec notre correspondante à Athènes, Charlotte Stiévenard
En début de cortège, Nikos Binichakis est venu marcher avec d'autres chômeurs de longue durée. Cet ancien comptable de 57 ans souligne à quel point les retraites sont un revenu important pour les Grecs. Son fils et lui vivent, par exemple, uniquement grâce à la pension de sa mère : « 750 euros par mois pour trois personnes, pour couvrir toutes les dépenses, c'est impossible. Nous devons de l'argent à la compagnie d'électricité et à la compagnie des eaux ».
Le projet du gouvernement ne prévoit pas de baisser les retraites principales, mais surtout de réduire les retraites complémentaires et primes de départ à la retraite et enfin d'augmenter les cotisations sociales.
Pour Vassilis Kotrotzos, juriste de 33 ans, le système est injuste. « Ils essayent de faire porter le poids de la survie des caisses de sécurité sociale aux assurés, alors qu'ils pourraient sauver les caisses en faisant une recapitalisation comme ils l'ont fait avec les banques », estime-t-il.
Depuis le début de la crise, les retraites grecques ont déjà été réduites à onze reprises. Une grève générale du secteur privé est prévue début février, mais après six ans d'austérité, les Grecs semblent être lassés de lutter. Ils étaient peu nombreux dans la rue ce samedi.
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