Avec notre correspondante à Londres, Muriel Delcroix
Dans un pays où le premier réflexe après sa journée de travail est souvent de se délasser autour d'une bouteille de vin ou de plusieurs bières chez soi ou au pub, ces nouvelles recommandations en ont choqué plus d'un.
Jusqu'à présent, la limite était de 21 unités d'alcool par semaine pour les hommes, c'est-à-dire à peu près 12 pintes de bière ; mais ces recommandations n'avaient pas été revues depuis 1995 et 20 ans plus tard, un lien formel a été établi entre la consommation d'alcool et différents types de cancer, cancer de la bouche, de la gorge, du sein ou encore du foie.
Les médecins tirent donc la sonnette d'alarme et rappellent que la culture du « binge drinking », qui consiste à boire un maximum d'alcool en un minimum de temps, a conduit l'an dernier à plus d'un million d'hospitalisations tous âges confondus et une augmentation de 25% des maladies du foie ces dix dernières années. Le corps médical approuve les nouvelles limites recommandées, notamment le fait d'observer plusieurs jours sans alcool par semaine et de boire plus lentement et en mangeant.
Mais certaines associations de consommateurs dénoncent déjà une « politique paternaliste » et beaucoup émettent des doutes sur l'impact de cette annonce alors que le gouvernement est revenu sur sa promesse de relever le prix de l'alcool sous la pression des fabricants de boissons alcoolisées.