Avec notre correspondant à Madrid, François Musseau
C’est un gros coup dur pour tous ceux qui, en Catalogne, rêvent d’un référendum d’autodétermination et d’une séparation de l’Espagne. Pour former un gouvernement autour de la figure de leader Artur Mas, il fallait absolument le soutien du mouvement anticapitaliste Cup.
Pourquoi ce dernier lui a-t-il finalement refusé son soutien ? Parce qu’une majorité des 68 membres du conseil politique ont considéré qu'Artur Mas n’est pas la personne convenable, car il s'agit d'un tenant de l'idéologie libérale, de droite et mêlé à divers scandales de corruption.
Désormais, la situation est critique. La liste séparatiste Junts pel Sí (« ensemble pour le oui ») n’a que quelques jours pour proposer un autre candidat qui puisse plaire à cette gauche radicale. Mais c’est très peu probable.
Le plus vraisemblable, c’est l’organisation de nouvelles législatives catalanes en mars. Ce sera l’occasion de savoir si la dynamique séparatiste a le vent en poupe ou si, au contraire, elle est en déclin.