Si les économistes russes espéraient une amorce de reprise pour 2016, la chute des prix du pétrole brut européen est venue tout bouleverser. La Russie tire plus de la moitié de ses revenus des exportations d'hydrocarbures. Ses prévisions économiques pour 2016 ont été bâties sur un baril à 50 dollars, alors qu'il est descendu à 37 dollars actuellement.
Face à la récession, le gouvernement avait déjà procédé à d'importantes réductions d'effectifs dans l'administration et le secteur de la santé. Des mesures de soutien aux secteurs en difficulté devraient être prolongées, en particulier pour les banques, le marché immobilier et l'automobile.
Il y aura davantage d'austérité. La baisse des taxes attendue par les producteurs d'hydrocarbures sera repoussée. Et les pensions ne devraient augmenter que de 4%, bien en dessous des 13% d'inflation. La flambée des prix a entraîné un plongeon du pouvoir d'achat des ménages. Les salaires baissent et la consommation ralentit. La production devrait connaître un début d'année difficile, à moins que des mesures ne soient prises pour stimuler la demande, avertissent les experts.