La Turquie avait déployé en Irak, il y a une dizaine de jours, un contingent de 150 à 300 soldats et une vingtaine de véhicules blindés dans le camp de Bachiqa, dans le nord du pays, au grand dam de Bagdad. L'Irak, depuis, n'avait de cesse de protester et de réclamer le retrait des troupes turques de son territoire. Jusqu'alors en vain.
Coup de fil déterminant
C'est donc le coup de téléphone du président américain Barack Obama à son homolgue turc qui a été déterminant. Lors de la conversation téléphonique, M. Obama a insisté sur la nécessité pour la Turquie de « respecter la souveraineté et l'intégrité territoriale de l'Irak », selon un compte-rendu diffusé par la Maison Blanche.
Une incursion illégale pour Bagdad
Ankara a affirmé qu'il s'agissait simplement de renforts dépêchés pour assurer la protection des conseillers militaires turcs chargés d'entraîner des combattants irakiens dans la lutte contre le groupe EI, qui contrôle notamment la grande ville de Mossoul. Mais Bagdad y voyait une incursion illégale. « Prenant compte des sensibilités de la partie irakienne (...) la Turquie poursuivra le processus entamé pour le retrait de ses troupes stationnées dans la province de Mossoul », a donc indiqué le ministère des Affaires étrangères turc dans un communiqué.