Avec notre correspondant à Berlin, Pascal Thibaut
La porte-parole d'Angela Merkel refuse de s'exprimer sur le dossier. Les services secrets allemands, le BND, décline tout commentaire. Un député de l'opposition s’est même vu répondre : « La raison d'Etat l'emporte sur l'information des parlementaires ». Difficile donc de confirmer les informations du quotidien Bild Zeitung affirmant que les services allemands collaborent à nouveau avec leurs homologues syriens.
Il s’agirait d’échanger des informations sur le terrorisme islamiste et de renouer les contacts au cas où un avion allemand de reconnaissance s'écraserait en Syrie. Le journal populaire affirme également que Berlin décidera début 2016 de rouvrir une antenne en Syrie fermée depuis 2012.
Les services allemands disposent de bonnes relations de longue date avec Damas, remontant même jusqu'à la guerre avec le criminel nazi Alois Brunner. Le BND a servi dans le passé d'intermédiaire pour l'échange de prisonniers entre Israël et le Hezbollah libanais.
Les prévisions du patron du renseignement allemand n'ont cependant pas toujours été pertinentes. Il y a trois ans, Gerhard Schindler annonçait la chute imminente du régime de Bachar el-Assad.