Tous les indicateurs sont au rouge. Selon un rapport publié vendredi 18 décembre par le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), le nombre de déplacements forcés dans le monde dépassera de beaucoup les 60 millions en 2015. Un être humain sur 122 a été contraint de quitter son foyer.
Non seulement les déplacements forcés augmentent, mais les chances de pouvoir rentrer sans danger dans son pays d’origine sont au plus bas depuis plus de 30 ans. Rien qu'au premier semestre de cette année, le HCR a recensé au moins cinq millions de nouveaux déplacés, cela sans compter l’afflux massif depuis le mois de juillet. Il y a aussi beaucoup plus de déplacés internes, deux millions supplémentaires. Ce sont les populations du Yémen, d’Ukraine et de RDC qui sont les plus touchées.
Générosité à l’égard des réfugiés
Depuis 2011, le nombre de réfugiés a augmenté de 45 %. Ils se trouvent d'abord en Afrique sub-saharienne, puis dans la région Asie-Pacifique. L’Europe arrive en troisième position. De manière générale, ce sont les pays frontaliers des zones de conflit qui accueillent le plus de migrants. Et par rapport à la taille de sa population, le Liban est en première place.
L'ONU s'inquiète du fait que la pression sur les pays d'accueil risque de faire monter le ressentiment et la politisation de cette question. Le HCR souligne toutefois que l'année 2015 a été marquée par une générosité extraordinaire.