Avec notre correspondante à Londres, Muriel Delcroix
Donald Trump ne s'est pas fait que des amis en Grande Bretagne depuis sa diatribe anti-musulmans. En quelques heures, des centaines de milliers de signataires ont appelé à lui interdire de franchir le territoire britannique, au même titre que les nombreux prêcheurs de haine bannis du pays ces dernières années par le gouvernement. Ce jeudi matin, la pétition comptait plus de 400 000 signatures.
Plusieurs députés ont d'ailleurs déjà indiqué qu'il était tout à fait envisageable de bannir Donald Trump sachant que le ministère de l'Intérieur a le pouvoir de déclarer persona non grata « des individus aux discours extrémistes et aux comportements inacceptables ».
« Idiotie totale »
Si, pour l'instant, David Cameron et son gouvernement se sont bien gardés d'évoquer cette éventualité, ils ont néanmoins été prompts à condamner les propos du candidat à la Maison Blanche qui a enfoncé le clou en affirmant que certains quartiers de Londres étaient si radicalisés que les policiers craignaient pour leur propre vie.
« Idiotie totale » a répliqué le maire de la capitale Boris Johnson avant d'ironiser : « La seule raison pour laquelle j'éviterais moi certains quartiers de New York est le risque d'y tomber sur Donald Trump. »
Sur les réseaux sociaux, les internautes ne sont pas en reste. Une photo les met particulièrement en joie, celle d'Elisabeth II coiffée d'un foulard, accompagnée de nombreux commentaires sarcastiques tel « La Grande-Bretagne est si radicalisée que la reine s'est mis à porter un hijab à la place de sa couronne. »