« Répudié par près de l’ensemble du spectre politique, Donald Trump campe sur ses positions et réclame encore le blocage des musulmans aux portes des Etats-Unis », malgré le tollé que suscitent ces déclarations, écrit ce mercredi matin le New York Times. Le quotidien tempère tout de même, précisant que dans le camp républicain, certains partisans n’ont pas hésité à applaudir.
Pour le Washington Post, il est temps pour les républicains de répudier la candidature du milliardaire américain. C’est ce que réclame le quotidien dans son éditorial du jour. Le Washington Post interroge les autres candidats aux primaires du parti républicain. « Les opposants de Donald Trump au sein de son parti condamnent ces déclarations avec des termes habituellement réservés aux attaques contre les démocrates. Si d’aventure Donald Trump est choisi comme candidat du parti républicain, seront-ils aussi opposés à sa candidature ? » Ce qui signifie en fait : ces candidats à l’investiture républicaine seraient-ils prêts à appeler à voter contre Donald Trump ?
Ce que craint le camp républicain avec ce type de déclaration, c’est tout simplement une fracture du parti. Le Washington Post, dans son éditorial du jour, publie les différentes réactions des principaux candidats aux primaires républicaines. Le sénateur Marco Rubio estimait qu’avec ce type de déclarations, il serait difficile de rassembler le parti, le gouverneur du New jersey, Chris Christie a jugé l’idée de Donald Trump de « ridicule ». Pour Jeb Bush, il s’agit d’une idée « digne d’un détraqué ». Et il n’y a pas que les candidats qui ont réagi, Paul Ryan, le nouveau président de la chambre des représentants, s’est également prononcé et n’a pas hésité à dire que « cela ne représentait pas les idées défendues par le parti, et, encore plus important, ce ne sont pas les valeurs que défend ce pays ».
Reste que désormais l’optique d’une fracture au sein du parti prend corps et certains responsables de la machine républicaine envisagent, voire espèrent, une candidature indépendante de Donald Trump s’il ne passe pas l’écueil des primaires. Mais une telle solution serait une catastrophe pour le parti préviennent certains puisque Donald Trump, dans pareil cas de figure, accaparerait une partie des votes républicains et faciliterait l’élection du candidat démocrate.
L’opposition vénézuélienne prend position
Plus de 48 heures après la victoire des conservateurs aux législatives, l’opposition vénézuélienne prend position. Si le CNE, le centre national électoral, en charge du scrutin de dimanche dernier, tarde à reconnaître le nom des députés élus, la MUD, la coalition de l’opposition, elle, n’attend pas la publication des nouveaux députés pour se positionner, détaille El Nacional.
Avec cent-douze députés élus contre cinquante-cinq pour le PSUV, le parti chaviste, cette coalition entend exercer sa majorité avec « responsabilité, sans arrogance et sans écraser qui que ce soit », a tenu à dire hier son secrétaire général, Jesus Torrealba avant d’ajouter : « Nous ne traiterons pas les 55 autres députés comme des fous contrairement à ce que faisait jusqu’à présent le président de l’Assemblée nationale, Diosdado Cabello ». Le journal détaille les grands points que souhaite inscrire à l’agenda cette coalition, où bien entendu, les questions économiques sont prioritaires. La MUD réclame notamment au gouvernement la mise en place d’un plan d’urgence avant que « la marmite n’explose sous la pression populaire », détaille El Nacional.
Pendant ce temps, « que fait le président Nicolas Maduro ? », s’interroge El Nacional. « Il cherche des idées pour sauver la Révolution », titre ce matin le quotidien. Nicolas Maduro a convoqué pour aujourd’hui les secrétaires généraux des différents partis alliés au PSUV afin que tous ensemble ils réfléchissent à des idées, des plans qui leur permettent de rester au pouvoir, détaille le quotidien.
Le résultat des élections représente la première défaite électorale pour Maduro et pose la question de son leadership et du travail réalisé par les gouverneurs issus de son camp qui ne sont pas parvenus à mobiliser leurs électeurs selon le quotidien. Ce n’est qu’une fois ces consultations terminées qu’on devrait en savoir plus sur comment compte gérer la présidence cette cohabitation avec une Assemblée acquise à l’opposition.
Passation de pouvoir en Argentine
En Argentine, la passation de pouvoir se fera sans la présidente sortante Cristina Fernandez Kirchner. C’est à lire dans les pages de La Nacion et de Clarin. Cristina Kirchner ne veut pas prendre part à ces cérémonies, en tout cas, telles qu’elles sont prévues. Il y a deux semaines détaille La Nacion, le nouveau président élu Mauricio Macri avait rencontré Cristina Fernandez Kirchner à la Casa Rosada, le palais présidentiel, pour préparer cette passation de pouvoir. Mais les deux dirigeants politiques n’étaient pas parvenus à un accord et ce mardi, les deux partis ont confirmé l’absence de la présidente.
Mauricio Macri sera donc ce jeudi au Congrès pour jurer sur la constitution et se rendra ensuite à la Casa Rosada, où il recevra des mains du président de la Cour suprême les attributs du poste de président de la République d’Argentine. Cristina Kirchner, elle, ne sera plus présente dans l’enceinte du Palais présidentiel, prévient Clarin qui précise que l’équipe du nouveau président a demandé à la justice du pays que la fonction de Cristina Kirchner prenne fin à minuit et une minute le 10 décembre.