Le Danemark vote «non» à une plus grande coopération avec l’UE

Le Danemark a remis en cause sa clause d’exemption pour une plus grande coopération avec l’Union européenne par un référendum. Pas de surprise, même si les résultats étaient relativement serrés.

Avec notre correspondante à Copenhague, Sung-Shim Courier

C’est non. Le Danemark ne participera pas à la coopération policière renforcée avec l’Union européenne. Ils sont plus de la moitié des votants à avoir dit « non ». Derrière une seule question posée, était posée la question de la participation du pays à 22 points légaux.

Parmi ces points, la cybercriminalité, la traite d’êtres humains, les abus de marché, mais aussi l’immigration. Les attentats de Copenhague, et de Paris ensuite, ont clairement influencé le gouvernement à organiser ce référendum. Aujourd’hui, le contexte européen tend vers une plus grande coopération policière entre les Etats. Et pour pouvoir participer à cette coopération policière supranationale, le Danemark devait se débarrasser de sa clause d’exemption, de son opt-out, en matière de justice européenne.

L’enjeu du scrutin : transformer cette exemption en option. En clair, un « oui » aurait permis au Danemark de participer, à la carte, à chacun des 22 points. Et le « non » peut entrainer l’exclusion du Danemark d'Europol, l'organe de coopération policière de l'UE. Pour continuer à participer, il doit conclure un accord parallèle avec l’Union européenne. Une procédure lourde et qui n’a pas de garantie d’aboutir.

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