Avec notre correspondant à Madrid, François Musseau
« Bonne nuit, bienvenue au premier grand débat électoral des législatives générales ! » C’est ainsi que commençait en Espagne un débat inédit, pour plusieurs raisons. Le pays n’a pas l’habitude de ce genre d’exercice depuis la fin de la dictature franquiste. Il s’agit aussi du premier débat sur Internet. Enfin, on peut parler d’un débat boiteux puisqu’il y avait un absent de marque : Mariano Rajoy, le chef du gouvernement conservateur qui ne voulait pas d’un échange à quatre.
Les trois hommes présents sont tous des visages nouveaux qui se sont battus avec force, voire véhémence, entre eux et qui n’ont eu de cesse de montrer leur différence.« Renforcer la loi contre la violence conjugale », c’est ce que promet le candidat socialiste.« Nous, on a un projet différent plurinational qui parle plusieurs langues », assure pour sa part le leader de Podemos.
« Nous avons un projet national, un grand pacte contre la corruption » : c’est de son côté l’engagement du jeune Albert Rivera. Pourtant, à bien écouter les trois rénovateurs de la politique espagnole, ils sont plutôt d’accord sur l’essentiel : moralisation de la vie politique, défense de l’éducation et de la santé et politique active pour l’emploi.