Avec notre correspondante à Madrid, Diane Cambon
Madrid a beau contre-attaquer, les Catalans séparatistes poursuivent leur route vers l'indépendance. La vice-présidente du gouvernement catalan Neus Munte a assuré que seules les décisions émanant du Parlement régional sont prises en compte.
Autrement dit, la suspension de la déclaration d'indépendance par la Cour constitutionnelle n'a aucune valeur pour les dirigeants catalans. Ni même les possibles poursuites contre 21 membres du Parlement régional, tel que l'a sollicité le leader espagnol Mariano Rajoy à la Cour constitutionnelle.
Parmi ces responsables figurent l'actuelle présidente du Parlement catalan, mais aussi le président sortant Artur Mas. Ils risquent une peine de prison s'ils n'obéissent pas à la demande de suspension du processus d'ici quinze jours.
Le leader espagnol s'est félicité de la rapidité du tribunal durant un Conseil des ministres extraordinaire qui a été suivi par le roi Felipe VI, lequel pour l'instant garde profil bas. Sa Majesté a seulement déclaré qu'il s'agissait de jours compliqués.