La Turquie et l'UE trouvent un accord sur l'accueil des réfugiés

Le sommet UE-Turquie qui a eu lieu dimanche soir à Bruxelles a débouché sur un accord. Ankara va contribuer aux efforts visant à endiguer le flux de migrants qui convergent vers l'Europe en contrepartie d'une aide financière, de l'octroi de visas et d'une relance des négociations sur l'adhésion de la Turquie à l'Union européenne.

Avec notre bureau à Bruxelles,

Le Premier ministre turc Ahmet Davutoglu avait bien des raisons d’apparaître très souriant à l’issue de la rencontre avec les dirigeants européens, dimanche soir à Bruxelles.

Les Vingt-Huit ont confirmé une enveloppe de 3 milliards d’euros pour freiner le flux de migrants en provenance de Turquie. Cette aide doit permettre au pays d'améliorer les conditions d'accueil des réfugiés syriens sur son territoire afin de fixer une partie de ces migrants sur son sol. 

Libéralisation des visas et négociations d'adhésion

Ils ont également promis un accord sur la libéralisation des visas pour les ressortissants turcs à l’automne 2016.

Et enfin, ils se sont engagés à relancer le processus d’adhésion de la Turquie à l’Union européenne, gelé depuis des années.

Autant de demandes qui, il y a encore quelques mois, n’auraient eu aucune chance d’aboutir.

Les droits de l'homme mis de côté

Pour de nombreux observateurs, ce rapprochement tombe à un bien mauvais moment, quelques jours à peine après de nouvelles arrestations de journalistes en Turquie.

L’Europe a-t-elle détourné le regard des dérives autoritaires du régime turc ? Non, répond le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker.

« Cet accord ne va pas nous faire oublier les divergences qui subsistent encore avec la Turquie en ce qui concerne la liberté de la presse ou les droits de l'homme. Ce seront des questions sur lesquelles nous reviendrons encore et encore pour justement réduire l'écart qui nous sépare », affirme-t-il.

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