Le gouvernement russe interdit déjà les importations de produits agricoles et alimentaires de certains pays de l'Union européenne qui lui imposent des sanctions à cause du conflit russo-ukrainien. Avec les mesures décidées contre la Turquie, le prix des fruits et légumes risque de s'envoler. La Russie importe essentiellement de Turquie des tomates et des agrumes.
Pour ne pas aggraver l'inflation déjà galopante sur ces produits, les autorités russes vont probablement repousser de plusieurs semaines la mise en place de l'embargo, le temps que les détaillants se tournent vers d'autres fournisseurs.
Si dans un premier temps la punition porte uniquement sur les produits maraichers, le président Poutine se réserve le droit d'étendre la sanction à d'autres produits, en fonction de l'évolution de la situation.
Vladimir Poutine a prévu une large liste de mesures de rétorsion contre la Turquie, comme l'interdiction d'employer des travailleurs turcs - ils sont nombreux dans le secteur de la construction - ou encore de limiter le nombre de transporteurs routiers autorisés en Russie. Il devrait passer de 8 000 à 2 000 dès le mois de janvier.
Mais le plus dur pour la Turquie sera l'absence des touristes russes, Moscou a recommandé à ses compatriotes d'éviter cette destination. L'interdiction portera également sur tous les vols charter entre les deux pays et les vols réguliers seront rigoureusement contrôlés.