Renzi à Paris : la culture plutôt que la guerre

Sécurité et culture pour investir dans l'avenir des nouvelles générations et ainsi prévenir l'essor du terrorisme. Ce sont les priorités annoncées ce mercredi par Matteo Renzi, à la veille de sa rencontre avec François Hollande à Paris. Le président du Conseil italien tient ainsi à rassurer une opinion publique majoritairement hostile à un engagement militaire en Syrie.

Avec notre correspondante à Rome, Anne Le Nir

« Luttons contre la peur », voilà le mot d'ordre de Matteo Renzi. En agissant sur deux plans: la sécurité et la culture. Pour la première, 650 millions d'euros seront alloués à la Défense et à la cyber-sécurité. Tandis que 50 millions d'euros devraient permettre de changer les instruments des forces de l'ordre. À cela s'ajoute un petit bonus mensuel de 80 euros pour les agents de police.

Concernant la culture, en tant que vecteur de communication et de socialisation, 500 millions serviront à améliorer les banlieues : 150 seront destinés aux associations culturelles et 50 à des bourses d'études pour les plus défavorisés. Enfin, 300 millions d'euros permettront d'offrir une « carte culture » d'une valeur de 500 euros, aux 550 000 jeunes qui auront 18 ans en 2016.

Crainte d'une «Libye-bis»

Concernant la lutte anti-Daech, l'Italie joue profil bas. Le gouvernement, qui refuse d'employer le mot «guerre», se déclare « opposé à la participation aux frappes en Syrie » au motif qu'il craint fortement «une Libye-bis». L'opposition de droite estime que davantage de moyens devraient être alloués au contrôle de la vague migratoire et aux forces armées.

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