Avec notre correspondante à Athènes, Charlotte Stiévenard
Pour le gouvernement d'Alexis Tsipras, c'est la première grogne sociale d'ampleur. Depuis plusieurs semaines, il enchaîne le vote de mesures d'austérités. En octobre, c'étaient de nouvelles baisses des pensions, un report de l'âge légal de départ à la retraite, de nouvelles sanctions contre la fraude fiscale et une libéralisation du marché de l'énergie.
Pour le déblocage de la première tranche d'aide de 2 milliards d'euros et la recapitalisation des banques grecques, les créanciers réclament d'autres réformes. L'une d'elles, très sensible, doit permettre saisir plus facilement les maisons principales des Grecs endettés.
Enfin, le gouvernement doit encore durcir le régime fiscal des agriculteurs et réorganiser le système de protection sociale.
Des mesures très impopulaires donc, alors que les retraites et les salaires des Grecs ont déjà beaucoup baissé en cinq ans.
A la télévision publique, Olga Gerovassili, la porte-parole du gouvernement, s'est voulue compréhensive au sujet de la grève. Elle a déclaré que ce gouvernement doit mettre en place un accord avec des mesures qu'il considère lui-même comme injustes. Selon elle, les citoyens souffrent et résistent en conséquence.