Climat: à Bonn, semaine décisive pour la COP 21

Dernière ligne droite avant la COP 21, la Conférence internatinale sur le climat qui se tient fin novembre et début décembre 2015 à Paris. Les délégations venues du monde entier sont réunies à Bonn, en Allemagne, jusqu’au vendredi 24 octobre, pour une dernière semaine de négociations. Ces cinq jours doivent être utilisés au mieux. Ban Ki-moon, le secrétaire général de l’ONU, se disait encore la semaine dernière « inquiet […] des lenteurs dans le processus de négociation », mais les délégations ont un nouveau document sur lequel travailler.

Le nouveau document pour la COP 21, socle de l’accord sur le climat, beaucoup plus court, a été rendu public il y a deux semaines. Lors de la dernière réunion fin août et début septembre à Bonn des délégations internationales, les deux co-présidents des débats avaient été chargés de réduire les 80 pages du projet et d’en faire une véritable base de travail pour des négociations qui commençaient à s’embourber.

Certaines associations se sont félicitées du nouveau texte, long désormais de 20 pages : l’accord attendu à Paris « commence à prendre forme », ont-elles jugé. D’autres ont surtout pointé ses gros manques : rien sur le financement des pays en développement pour les aider à baisser leurs émissions en carbone, rien sur les politiques énergétiques.

A Bonn, c’est sur ce nouveau texte de 20 pages que vont plancher les délégations du monde entier. Mais encore faut-il qu’elles l’acceptent : selon Greenpeace, ce « résumé » va mettre en colère certains pays. C’est dire si cette dernière session avant Paris va être « déterminante », selon le mot de Laurence Tubiana, l’ambassadrice chargée des négociations de la COP 21.

D’autant qu’on commence à y voir plus clair pour ce qui est de l’objectif de limitation de la hausse de température : environ 150 pays ont annoncé leurs objectifs nationaux pour réduire ou limiter les gaz à effet de serre d’ici dix à quinze ans, et on en est à un peu moins de trois degrés de hausse de températures, loin des deux degrés prévus il y a six ans à Copenhague.

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