Le nouveau document pour la COP 21, socle de l’accord sur le climat, beaucoup plus court, a été rendu public il y a deux semaines. Lors de la dernière réunion fin août et début septembre à Bonn des délégations internationales, les deux co-présidents des débats avaient été chargés de réduire les 80 pages du projet et d’en faire une véritable base de travail pour des négociations qui commençaient à s’embourber.
Certaines associations se sont félicitées du nouveau texte, long désormais de 20 pages : l’accord attendu à Paris « commence à prendre forme », ont-elles jugé. D’autres ont surtout pointé ses gros manques : rien sur le financement des pays en développement pour les aider à baisser leurs émissions en carbone, rien sur les politiques énergétiques.
A Bonn, c’est sur ce nouveau texte de 20 pages que vont plancher les délégations du monde entier. Mais encore faut-il qu’elles l’acceptent : selon Greenpeace, ce « résumé » va mettre en colère certains pays. C’est dire si cette dernière session avant Paris va être « déterminante », selon le mot de Laurence Tubiana, l’ambassadrice chargée des négociations de la COP 21.
D’autant qu’on commence à y voir plus clair pour ce qui est de l’objectif de limitation de la hausse de température : environ 150 pays ont annoncé leurs objectifs nationaux pour réduire ou limiter les gaz à effet de serre d’ici dix à quinze ans, et on en est à un peu moins de trois degrés de hausse de températures, loin des deux degrés prévus il y a six ans à Copenhague.