Avec notre correspondant à Istanbul, Jérôme Bastion
Comme elle avait déjà eu l'occasion de le proclamer dans le passé, la rébellion propose une trêve unilatérale, tout en se réservant le droit de répondre aux attaques de l'armée turque. Le PKK suspendra donc ses attaques contre les forces de sécurité, qui ont été nombreuses ces derniers mois.
C'est Bese Hozat, responsable du Parti des travailleurs du Kurdistan en exil, qui a annoncé à l'avance cette décision qui sera proclamée officiellement le 11 octobre et prendra effet à partir du 15 octobre, soit deux semaines avant le scrutin.
Pour le PKK, il s'agit d'abord de montrer que le score du parti pro-kurde HDP obtenu en juin (plus de 13 % des voix) ne l'a pas été par la force des armes, comme l'affirme le gouvernement, mais que le parti bénéficie d'un réel soutien populaire. La rébellion affirme en outre vouloir laisser champ libre au HDP pour mener une campagne loin des affrontements.
A voir si Ankara, qui jusque-là n'a jamais répondu favorablement aux mains tendues des rebelles, cherchera aussi à apaiser les tensions qui entourent cette élection, particulièrement vives dans le sud-est du pays.