avec notre correspondante à Athènes, Charlotte Stiévenard
Le leader des conservateurs a été clair : pour Evangelos Meïmarakis, la majorité doit désormais se débrouiller sans l'aide de la Nouvelle démocracie. Le principal parti d'opposition avait, cet été, soutenu le gouvernement lors du vote sur l'accord avec les créanciers. Cette fois-ci, il a choisi de critiquer la transformation de Syriza, un parti qui contestait l'austérité et qui a tout de même signé un troisième plan d'aide.
Alexis Tsipras lui a repproché sa «rhétorique de pré-election» et lui a rappelé l'échec des conservateurs aux législatives de septembre, perdues avec 7 points de différence sur la gauche radicale.
Un Parlement de sortie de crise pour Tsipras
Le Premier ministre grec a concentré une bonne partie de son discours à critiquer le bilan de l'opposition. Il n'y a pas eu de grandes discussions sur le fond pendant ce débat qui a duré trois jours, alors que les négociations sur le calendrier d'application des réformes sont en cours avec les créanciers.
Malgré une situation difficile, Alexis Tsipras s'est voulu rassurant. A la fin de son discours, le Premier ministre grec a déclaré que ce Parlement sera celui de la sortie de la crise et de la reprise économique. Selon les prévisions du budget discuté ces trois derniers jours, le retour de la croissance devrait avoir lieu en 2017.