Une indépendance n’aurait « aucune valeur juridique », cela signifierait « une sortie de l’euro » peut-on entendre du côté de ceux qui s'opposent à la sécession de la Catalogne, parmi lesquels le Premier ministre Mariano Rajoy, de plus en plus présent dans les médias ces derniers jours.
« Nous cesserons de rembourser notre part de la dette publique espagnole », et « en l’absence d’un accord, le prix à payer pourrait être implacable » prévient quant à lui le chef des séparatistes Artur Mas. Dimanche dernier il appelait les électeurs catalans à faire un « bras d’honneur » aux chefs des grands partis nationaux en votant pour sa liste.
Les discours qui, jusqu’à présent, étaient très policés même tout en étant catégoriques, ont pris une toute autre tournure. Les menaces en tout genre font désormais les choux gras de la presse régionale et nationale.
Ces élections, qui ne devaient servir qu’à renouveler le Parlement régional, se sont en quelque sorte transformées en référendum pour l’indépendance sous la pression d’Artur Mas le président sortant de la Généralité de Catalogne.
16% de la population espagnole réside en Catalogne. Les entreprises de la région représente 19% du produit intérieur brut. La région constitue également une pierre angulaire du tourisme ibérique. Perdre la Catalogne signifierait donc pour l’Espagne perdre sa locomotive. Une idée impensable pour une majorité d'Espagnols.