Avec notre correspondant à Madrid, François Musseau
C’est le coup de sifflet de départ des élections catalanes les plus décisives. Même si le leader Artur Mas a tenté de le cacher cette fois, il ne cesse de le dire depuis des mois : c’est le scrutin qui permettra de savoir si oui ou non, une majorité de Catalans est favorable à l’indépendance.
Car, aux yeux des séparatistes, si leur liste gagne ce scrutin, même par une courte majorité, ce sera un voyage sans retour, sans négociation avec Madrid. Et Barcelone se donnera six mois pour bâtir les fondations d’un nouvel Etat.
Ce sont en tout cas ses intentions. Le pouvoir central à Madrid semble les prendre au sérieux. Et la vice-présidente Saenz de Santamaria, qui a montré ses craintes, a exigé « neutralité et légalité » et promis d’agir fermement « si la loi n’est pas respectée ».