Avec notre bureau de Bruxelles,
Les flux migratoires dans les Balkans occidentaux commençant à échapper à toute canalisation et la Serbie apparaissant de façon croissante comme une impasse, les capitales de l’Union européenne se disent maintenant résolues à multiplier les réunions à haut niveau pour tenter d’atténuer les dégâts à leurs frontières qu’occasionnent ces mouvements de population sans précédent, par leur ampleur, depuis 70 ans.
Jeudi, le président du Conseil européen, le Polonais Donald Tusk, devra faire connaître la date à laquelle se reverront les chefs d’Etat et de gouvernement à la suite d’une démarche du tandem franco-allemand, de l’Autriche et de la Slovaquie.
Trois dates
D’ores et déjà la présidence du Conseil de l’UE, occupée ce semestre par le Luxembourg, a fixé au 22 septembre une réunion supplémentaire des ministres de l’Intérieur qui très probablement précèdera, de quelques jours ou de quelques heures, le sommet des chefs d’Etat et de gouvernement. Enfin, la date du 8 octobre demeure dans le calendrier de routine du Conseil des ministres de l’Intérieur pour le cas où des questions restent en suspens après un éventuel accord au sommet.
L’ampleur de la tâche n’échappe à personne. Il faudra tout à la fois lancer la construction de dizaines de centres d’accueil, d’identification, d’enregistrement et de rétention, en particulier en Grèce et en Italie, organiser le retour rapide des migrants illégaux dans leur pays d’origine et convaincre les pays de l’UE en Europe centrale que la solidarité ne saurait être à sens unique ou à la carte.