Dimanche, 5 000 personnes avaient franchi illégalement la frontière, selon notre correspondante à Budapest, Florence La Bruyère. En réponse, le gouvernement hongrois a envoyé davantage de forces de l’ordre et a fermé d'après l'AFP le principal point de passage emprunté par les migrants pour traverser la frontière serbo-hongroise, à Röszke.
Plus de 800 policiers stagiaires ont prêté serment à Budapest, avant de rejoindre des milliers de policiers et quelque 5 000 militaires à la frontière hongroise. Présent à la cérémonie, le premier ministre Viktor Orban a déclaré : « nous voulons vivre dans l’ordre et la sécurité. Nous ne voulons pas le chaos. » Il a averti les policiers qu’ils risquaient de rencontrer des gens agressifs à la frontière.
Jusqu’à trois ans de prison
Ces forces de l’ordre ont pour mission de surveiller la barrière antimigrants. À partir du mardi 15 septembre, les réfugiés qui réussiraient à franchir cette clôture, en passant par en dessous ou en la vandalisant, commettront un délit. Ils risquent jusqu’à trois ans de prison. Les tribunaux hongrois ont déjà recruté du personnel supplémentaire.
D’autre part la Hongrie a modifié sa loi sur le droit d’asile. Les nouvelles dispositions déclarent que la Serbie est un pays sûr. Cela permettra à Budapest de refouler une grande partie des réfugiés vers la Serbie, sans examiner leur demande d’asile.
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