Avec notre correspondante à Berlin, Nathalie Versieux
Les réfugiés qui ont quitté, samedi 5 septembre, Budapest, veulent presque tous rejoindre l’Allemagne. Sur les quelque 10 000 partis de la capitale hongroise, seuls une poignée ont demandé l’asile en Autriche. Ce flot sans précédent – on attend 800 000 réfugiés en 2015 en République fédérale –, pourrait coûter quelque 10 milliards d’euros aux contribuables allemands.
Mais pas question pour Angela Merkel de renoncer à l’équilibre budgétaire. « Il est vrai qu’il faut toujours redéfinir ses priorités », a assuré la chancelière allemande lors de son podcast hebdomadaire. « Mais malgré les dépenses supplémentaires, nous avons l’obligation de surveiller les dépenses. Il n’y aura pas d’augmentation d’impôts », a promis Angela Merkel, tentant de rassurer une opinion pourtant majoritairement convaincue : 72 % des Allemands estiment que l’Allemagne pourra faire face à ce défi.
Le niveau particulièrement faible du chômage explique cet optimisme. Le ministre des Finances Wolfgang Schäuble a revu récemment à la hausse ses prévisions pour les recettes fiscales en 2015 et le budget sera à l’équilibre.